Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Fil d'ariane :
»

Comprendre et éliminer les ressources qui bloquent le rendu

Avez-vous déjà remarqué à quel point certains sites web sont lents à charger ? Ce problème est souvent dû à des “ressources qui bloquent le rendu”, comme des scripts ou des fichiers CSS qui ralentissent l’affichage des pages.

Google met l’accent sur la vitesse de chargement dans son classement des sites, ce qui rend ce sujet encore plus crucial. Dans cet article, nous allons explorer comment identifier et éliminer les ressources qui bloquent le rendu pour rendre votre site plus rapide et améliorer son classement sur Google.

faut-il éliminer les ressources qui bloquent le rendu

En quoi les ressources qui bloquent le rendu sont dérangeantes ?

Les ressources qui bloquent le rendu, telles que les scripts JavaScript et les feuilles de style CSS, peuvent être particulièrement problématiques pour la performance d’un site web.

Ces ressources exigent d’être chargées et traitées avant que le contenu de la page ne soit accessible à l’utilisateur. Cette exigence peut entraîner des temps de chargements plus élevés pour l’affichage de votre contenu, surtout sur des appareils mobiles ou des connexions Internet lentes.

En ralentissant le temps de chargement, ces ressources affectent négativement l’expérience utilisateur, augmentant le taux de rebond et diminuant l’engagement sur le site. De plus, les moteurs de recherche comme Google pénalisent les sites lents dans leurs classements, rendant ces ressources bloquantes un obstacle majeur à une bonne performance SEO.

Que sont les ressources bloquant le rendu ?

Les ressources bloquant le rendu sont des éléments d’une page web qui doivent être chargés et traités avant que le navigateur puisse afficher le contenu de la page. Ces ressources incluent principalement :

  1. Scripts JavaScript : Ces fichiers contiennent du code qui ajoute de la fonctionnalité et de l’interactivité aux pages web. Si un script est chargé dans l’en-tête de la page (avant le contenu), le navigateur doit le charger et l’exécuter avant de continuer à construire la page. Cela peut retarder l’apparition du contenu, surtout si le script est volumineux ou dépend d’autres ressources.
  2. Feuilles de style CSS : Le CSS détermine l’apparence du site web, y compris la mise en page, les couleurs et les polices. Tout comme les scripts JavaScript, si les CSS sont volumineux ou mal optimisés, et chargés avant le contenu de la page, ils peuvent retarder l’affichage du site jusqu’à ce qu’ils soient entièrement chargés.

Ces ressources sont qualifiées de “bloquantes” car elles doivent être traitées avant que le navigateur puisse rendre la page visible à l’utilisateur. Optimiser ces ressources est crucial pour améliorer la vitesse de chargement des pages, l’expérience utilisateur et le référencement.

Existe t’il d’autres types de ressources que les scripts et les styles ?

Oui, il existe d’autres types de ressources en plus des scripts JavaScript et des feuilles de style CSS qui peuvent bloquer le rendu d’une page web. Ces ressources incluent :

  1. Images et Multimédia : Les images de grande taille, les vidéos et les éléments multimédia peuvent ralentir considérablement le temps de chargement d’une page, surtout si elles ne sont pas optimisées. Bien qu’elles ne soient pas techniquement des ressources “bloquantes” dans le même sens que les scripts et les CSS, elles peuvent affecter de manière significative la perception de la vitesse de chargement par l’utilisateur.
  2. Polices Web : Les polices personnalisées chargées depuis des sources externes (comme Google Fonts) peuvent également bloquer le rendu. Si la page attend le chargement de ces polices avant d’afficher le texte, cela peut entraîner un temps de chargement significativement plus long, connu sous le nom de “Flash of Invisible Text” (FOIT).
  3. Iframes : Les iframes, utilisées pour intégrer du contenu d’autres sources (comme des vidéos YouTube ou des cartes Google Maps), peuvent aussi ralentir le chargement, car elles chargent des ressources supplémentaires dans la page.
  4. Fichiers Flash : Bien que de moins en moins utilisés, les éléments Flash peuvent aussi être des ressources bloquantes, surtout parce qu’ils nécessitent souvent des plugins pour être lus.
  5. Plugins et Widgets Externes : Certains widgets ou plugins, comme ceux des réseaux sociaux ou des outils de commentaires, chargent des ressources supplémentaires qui peuvent affecter le temps de chargement de la page.

Il est important de noter que l’impact de ces ressources sur le rendu dépend de la façon dont elles sont chargées et utilisées dans la page. Des techniques comme le chargement paresseux (lazy loading), l’optimisation des images, et le chargement asynchrone des polices peuvent aider à minimiser leur impact sur la performance de la page.

Est-ce que la présence de ressources qui bloquent le rendu impacte mon référencement ?

Oui, si vous me lisez depuis le début, vous l’aurez compris, la présence de ressources qui bloquent le rendu peut avoir un impact significatif sur le référencement naturel de votre site web.

Quelques explications s’imposent :

  1. Temps de Chargement : Les moteurs de recherche, en particulier Google, utilisent la vitesse de chargement des pages comme un critère important dans leurs algorithmes de classement. Les ressources bloquant le rendu peuvent ralentir considérablement ce temps de chargement.
  2. Expérience Utilisateur : Google accorde une grande importance à l’expérience utilisateur. Un site web lent, où les contenus mettent du temps à s’afficher à cause de ressources bloquantes, peut entraîner une mauvaise expérience utilisateur. Cela peut se traduire par un taux de rebond élevé et un temps passé faible sur la page, des facteurs que Google peut interpréter comme des signes d’un contenu de faible qualité ou non pertinent.
  3. Indexation Mobile-First : Avec la transition de Google vers l’indexation mobile-first, la performance sur les appareils mobiles est devenue encore plus cruciale. Les ressources bloquant le rendu peuvent affecter négativement la vitesse de chargement sur les appareils mobiles, impactant ainsi le référencement mobile de votre site.
  4. Core Web Vitals : Google a intégré les Core Web Vitals, un ensemble de mesures centrées sur la vitesse, la réactivité et la stabilité visuelle, dans ses critères de classement. Les ressources bloquant le rendu peuvent affecter ces vitals, en particulier le Largest Contentful Paint (LCP), qui mesure le temps de chargement du contenu principal de la page.

Comment et pourquoi elles affectent le chargement des pages

Essayons de sortir du jargon techniques 2 minutes et de vulgariser tout cela : les ressources qui bloquent le rendu ralentissent le processus par lequel un navigateur web affiche une page complète et interactive.

Voici comment et pourquoi elles ont cet effet :

  1. Processus de Chargement des Navigateurs : Les navigateurs web chargent et traitent les ressources d’une page dans un ordre spécifique. Lorsqu’une ressource bloquante est rencontrée, comme un script JavaScript ou une feuille de style CSS, le navigateur doit la charger et l’interpréter avant de continuer. Cela crée un goulot d’étranglement, car le reste du contenu de la page ne peut pas être chargé ou affiché tant que ces ressources n’ont pas été complètement traitées.
  2. Scripts JavaScript : Les scripts, en particulier lorsqu’ils sont placés dans l’en-tête de la page (dans la section <head>), doivent être chargés avant que le navigateur ne commence à afficher le contenu de la page. Si ces scripts sont volumineux ou dépendent de ressources externes, cela peut entraîner un retard significatif.
  3. Feuilles de Style CSS : Les CSS sont essentielles pour définir l’apparence de la page, mais elles peuvent aussi retarder l’affichage si elles sont nombreuses ou complexes. Le navigateur doit charger et appliquer toutes les règles CSS avant de pouvoir rendre correctement la page, ce qui peut prendre du temps si les feuilles de style sont lourdes.
  4. Taille et Complexité des Ressources : La taille des fichiers (comme les gros scripts ou images) et la complexité du code (comme un CSS complexe ou du JavaScript riche en fonctionnalités) peuvent augmenter le temps nécessaire pour charger, analyser et exécuter ces ressources.
  5. Nombre de Demandes HTTP : Chaque ressource externe sur une page web (comme un script, une feuille de style, une image ou une police) nécessite une demande HTTP séparée. Plus il y a de demandes, plus le temps de chargement est long, notamment si ces demandes sont bloquantes.
  6. Serveurs et Réseaux : La vitesse à laquelle ces ressources sont livrées dépend également de la rapidité des serveurs et des réseaux. Des serveurs lents ou une bande passante limitée peuvent aggraver les retards causés par des ressources bloquantes.

Exemples de l’impact de ces ressources sur l’expérience utilisateur

Continuons notre exercice de vulgarisation :

L’impact des ressources bloquant le rendu sur l’expérience utilisateur est significatif et peut se manifester de diverses manières :

  1. Temps de Chargement Longs : L’un des effets les plus évidents est l’augmentation du temps de chargement des pages. Les utilisateurs doivent attendre plus longtemps que prévu pour que le contenu s’affiche, ce qui peut être particulièrement frustrant pour ceux qui naviguent sur des appareils mobiles ou avec des connexions Internet lentes.
  2. Interaction Retardée : Si des scripts bloquants sont en cours de chargement, les éléments interactifs de la page (comme les boutons ou les formulaires) peuvent ne pas fonctionner immédiatement. Cela peut confondre les utilisateurs qui s’attendent à une réactivité instantanée lorsqu’ils cliquent ou interagissent avec la page.
  3. Layout Shifts Inattendus : Des changements soudains dans la mise en page (connus sous le nom de Cumulative Layout Shift ou CLS) peuvent se produire lorsque des ressources tardent à charger. Par exemple, un utilisateur pourrait commencer à lire un texte, pour ensuite voir la mise en page changer brusquement lorsque des images ou des styles tardent à se charger.
  4. Affichage Incomplet : Dans certains cas, les utilisateurs peuvent voir une page partiellement chargée ou un écran vide pendant que les ressources bloquantes sont en cours de traitement. Cela peut donner l’impression que le site est défectueux ou mal construit.
  5. Taux de Rebond Élevé : Une expérience utilisateur médiocre due à des retards de chargement peut entraîner un taux de rebond élevé, avec des utilisateurs quittant le site par frustration avant même d’interagir pleinement avec le contenu.
  6. Perception Négative de la Marque : La vitesse de chargement est souvent associée à la fiabilité et à la professionnalité d’un site. Des performances médiocres peuvent donc nuire à la perception globale de la marque ou de l’entreprise.
  7. Difficultés d’Accessibilité : Pour les utilisateurs dépendant de technologies d’assistance, des retards dans le chargement peuvent rendre la navigation et l’utilisation du site plus difficiles, voire impossibles

Comment identifier les Ressources Bloquantes

Pour améliorer la performance d’un site web, il faut être capable de détecter les éléments qui entravent son chargement rapide. Heureusement, grâce à une variété d’outils et de techniques, il est possible d’identifier précisément ces ressources et de les réglementer.

Quels sont les outils pour détecter les ressources bloquantes ?

Il existe plusieurs outils efficaces pour traiter le mal à la racine :

  1. Google PageSpeed Insights : Cet outil en ligne de Google analyse les pages web et fournit un rapport détaillé sur la performance, y compris des informations sur les ressources bloquantes. Il offre des recommandations spécifiques pour améliorer la vitesse de chargement.
  2. Lighthouse : Intégré dans les outils de développement de Chrome (et disponible en tant qu’extension pour d’autres navigateurs), Lighthouse est un outil d’audit automatisé qui génère un rapport sur la performance, l’accessibilité, les meilleures pratiques web et le SEO. Il identifie les scripts et les CSS qui bloquent le rendu.
  3. Outils de Développement du Navigateur : Les navigateurs modernes comme Chrome, Firefox et Safari intègrent des outils de développement qui permettent d’analyser les demandes de ressources d’une page. L’onglet “Network” peut être particulièrement utile pour voir quelles ressources prennent le plus de temps à charger.
  4. WebPageTest : Cet outil en ligne offre une analyse détaillée de la performance d’une page web, y compris un diagramme de cascade des demandes HTTP, ce qui aide à identifier les ressources bloquantes.
  5. GTmetrix : GTmetrix combine les fonctionnalités de Google PageSpeed Insights et de YSlow pour évaluer la performance d’un site. Il fournit des rapports détaillés avec des graphiques de performance et des suggestions d’optimisation.

Ces outils varient en complexité et en niveau de détail fourni, mais tous peuvent être extrêmement utiles pour identifier et résoudre les problèmes liés aux ressources qui ralentissent le chargement de vos pages.

Comment analyser et interpréter les rapports

Analyser et interpréter les rapports générés par des outils d’évaluation de la performance web peut sembler complexe au premier abord, mais en comprenant les éléments clés, vous pouvez obtenir des informations précieuses pour optimiser votre site.

Voici les valeurs à prendre en compte :

  1. Le score de Performance : La plupart des outils, comme Google PageSpeed Insights et Lighthouse, fournissent un score global de performance. Un score élevé indique une bonne performance, tandis qu’un score faible signale des problèmes à résoudre.
  2. Le temps de Chargement : Regardez le temps de chargement total de la page. Cela inclut le temps jusqu’au premier affichage (First Paint) et le temps jusqu’au chargement complet (Fully Loaded Time). Des temps longs peuvent indiquer des ressources bloquantes.
  3. Les ressources en question : Identifiez les fichiers spécifiques (CSS, JavaScript, etc.) mentionnés comme bloquants. Ces fichiers doivent être chargés et exécutés avant que le rendu de la page puisse continuer, ce qui peut ralentir le site.
  4. Un diagrammes de Cascade : Les outils comme WebPageTest affichent un diagramme de cascade des demandes HTTP. Analysez l’ordre et la durée de chaque demande. Les longues barres horizontales indiquent des ressources qui prennent beaucoup de temps à charger et bloquent potentiellement le rendu.
  5. Les optimisations Suggérées : Les outils fournissent souvent des recommandations spécifiques pour améliorer la performance. Cela peut inclure la minification des fichiers, l’utilisation de la compression, l’optimisation des images, etc.
  6. Les Core Web Vitals : Portez une attention particulière aux Core Web Vitals (Largest Contentful Paint, First Input Delay, Cumulative Layout Shift), qui sont des indicateurs clés de l’expérience utilisateur. Ils sont particulièrement importants pour le référencement sur Google.
  7. Analyse du Mobile vs. Bureau : Assurez-vous d’analyser les performances à la fois sur les appareils mobiles et de bureau, car elles peuvent varier considérablement.
  8. Considérations Contextuelles : Interprétez les données en tenant compte du contexte de votre site. Par exemple, un site de commerce électronique avec de nombreuses images aura des besoins différents d’un blog avec principalement du texte.

Éliminer les ressources qui bloquent le rendu

Maintenant que nous les avons identifiées, les ressources qui bloquent le rendu de votre site ne sont pas une fatalité. Il est possible de réduire ou d’éliminer leur impact sur la vitesse de chargement. Regardons comment les charger de manière plus intelligente, les optimiser pour une transmission rapide, et restructurer le chargement des ressources pour favoriser un rendu rapide et efficace.

comment éliminer les ressources qui bloquent le rendu

Optimisation des Scripts JavaScript

  1. Asynchronisation et Report
    • Asynchronisation : L’utilisation de l’attribut async dans les balises de script permet au navigateur de charger le script en parallèle tout en continuant le rendu de la page. Cela est idéal pour les scripts qui ne dépendent pas d’autres scripts et n’affectent pas directement le DOM au chargement initial.
    • Report : L’attribut defer retarde le chargement du script jusqu’à ce que le rendu initial de la page soit terminé. C’est utile pour les scripts qui n’ont pas besoin de s’exécuter immédiatement et qui peuvent attendre que le reste de la page soit chargé.

=> Voir notre tuto : comment différer javascript ?

  1. Minification et Compression :
    • Minification : Enlever les espaces inutiles, les retours à la ligne, et les commentaires, et en réduisant la taille des variables pour minimiser la taille des fichiers JavaScript.
    • Compression : Utiliser des techniques telles que Gzip ou Brotli pour compresser les fichiers JavaScript, réduisant ainsi le temps de transfert entre le serveur et le navigateur.

Optimisation des CSS

  1. Utilisation de CSS Critique :
    • Extraire et charger en premier le CSS nécessaire au rendu de la partie visible de la page (above-the-fold), tout en retardant le chargement du CSS complet ou moins essentiel.
  2. Minification et Compression :
    • Comme pour les scripts JavaScript, minifier et compresser les fichiers CSS pour réduire leur taille et accélérer le chargement.

Techniques Avancées

  1. Chargement Paresseux (Lazy Loading) :
    • Retarder le chargement des images et des vidéos jusqu’à ce qu’elles soient nécessaires (lorsque l’utilisateur fait défiler la page pour les voir), réduisant ainsi le poids initial de la page.
  2. Utilisation de CDN (Content Delivery Network) :
    • Distribuer le contenu via un réseau de serveurs répartis géographiquement pour accélérer la livraison des ressources aux utilisateurs, peu importe leur emplacement.
  3. Révision de l’Architecture Front-End :
    • Réévaluer et potentiellement restructurer la manière dont les ressources sont chargées et gérées dans le front-end, en envisageant des architectures plus modernes comme les Single Page Applications (SPA) ou les architectures Jamstack, qui peuvent améliorer les performances.
Facebook
Twitter (X)
LinkedIn
WhatsApp
Reddit

Gregory

Agitateur de Stratégiesaddict à WordPress depuis 2003, fada de Google depuis 1998. J’accompagne au quotidien plusieurs entreprises et indépendants dans la gestion de leur stratégie digitale et l’optimisation de leurs sites WordPress.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Sur le même sujet